La Sonate des spectres
(Spöksonaten)
Un dimanche en ville. Il fait beau. Un pauvre étudiant rencontre près d’une fontaine une jolie laitière. Il a passé la nuit à soigner les rescapés d’un incendie. La laitière donne à boire au héros.
Ainsi commence la « sonate » de Strindberg : en trois mouvements secs et fulgurants, l’auteur dresse devant nous un cirque, funèbre et grotesque, de spectres, où l’on verra défiler un mort vaniteux, une dame en noir, un faux colonel, une maîtresse de maison reconvertie en momie, une fille un peu évaporée, et une cuisinière inutilement agressive.
La Sonate des spectres est la troisième des « pièces de chambre » écrites par Strindberg pour le Théâtre Intime, qui devait être inauguré le 26 novembre 1907. Strindberg s’est donné un programme : « Aller au fond, mais rester bref. »
Également paru à L'Arche : Strindberg, L'Impersonnel par Jean-Pierre Sarrazac.
Un ouvrage-clé indispensable sur l'œuvre de Strindberg.