Voilà / Tu devrais venir plus souvent / J'ai remonté la rue et j'ai croisé des fantômes
Les mouvements sont lents, les pas ne sont pas pressés. On se rend auprès de quelqu’un, on visite un site plus ou moins connu. Il y a des moments où tout se confond et devient la même chose. Le portrait des êtres devient la description de paysages ; l’un évoque l’autre, les personnages sont devenus indissociables du paysage.
Philippe Minyana nous donne avec ses textes une image précise de certains paysages français. Paysages humains, bien sûr. Dans Voilà c’est un regard pas tendre – mais pas froid non plus – posé sur quelques personnages qui se retrouvent chez la vieille amie Betty. C’est à la campagne que cela se passe. On s’embrasse, on demande des nouvelles, on rit, on rit si fort qu’on se met à tousser. On n’a pas changé et pourtant un peu. Ce sont des refrains et des ritournelles du temps qui passe.
Certes, il n’y a pas d’image exacte ou objective. Pourtant, ce qui frappe est le degré d’authenticité que Philippe Minyana atteint en mettant ses pas en dehors des grandes villes. Il redécouvre dans ses textes les racines provinciales de chacun de nous ; mesure l’énorme distance entre les métropoles et la vie dans les petites bourgades où l’aujourd’hui est la présence du passé, l’existence dans le passé. Il est un étonnant paysagiste des temps modernes.
Ce recueil est composé des textes suivants :
- Voilà
- Tu devrais venir plus souvent
- J'ai remonté la rue et j'ai croisé des fantômes