Exeat / Je rien Te deum
Exeat. Tout commençait pourtant bien. L’Homme était descendu fumer une cigarette en bas de chez lui et regarder le ciel. Voilà qu’il n’a plus de corps et que le ciel menace. La pluie commence, devient désastre. L’Homme rentre dans l’immeuble, ramasse dans le hall, l’escalier, des morceaux de son corps : bras, jambes, mains, tronc, tête. Et commence à s’adresser à sa douce. Que s’est-il passé ?
Exeat signifie en latin : « Qu’il sorte, qu’elle sorte, que ça sorte. » Une injonction donc, tel est ce monologue d’un inconnu nommé « L’Homme ». Impossible de savoir exactement à qui s’adresse cette injonction. Mais à coup sûr, quelque chose de logé à l’intérieur du corps de cet homme, une femme ou un démon. Qui pousse au crime.
C'est le 11 septembre au matin que le Te deum éclate. Bone se lave les mains dans les toilettes de la première tour. L’avion. La « belle horreur » au cœur du « tout réglé inox ». Bone ne cherche pas à se sauver par l’escalier ni par l’ascenseur. Il cherche un fil, « le fil pour sortir de là, autrement ». Soudain, le fil apparaît, qui mène à l’autre tour : un long fil d’argent qui brille « comme des monnaies sur le bitume, les jours de chance ». Il se lance, à trois cents mètres au-dessus du vide. Autour de lui et en lui, la pensée de son amour et la fin de son monde.
Ce recueil est composé des textes suivants :
- Exeat
- Je rien te deum