Claire en affaires / Probablement les Bahamas
Dans l'Angleterre des années Thatcher, un couple de yuppies espère tirer le meilleur prix de sa maison. Les fondations en sont pourries, mais elle est située en bordure du parc, et seul un expert peut voir que le plancher s'effondrera sous peu. Toutefois celui-ci se garde bien de protester contre la malhonnêteté de ses patrons.
À cette transaction juteuse préside la belle et inconsolable Claire. Elle fascine tous les personnages, depuis les vendeurs jusqu'aux acheteurs potentiels. L'un d'eux, James, lui porte une attention singulière.
Cette situation anodine deviendra le lieu même d'une catastrophe, où Crimp, s'inspirant d'un fait divers, dissémine les indices d'une inquiétante étrangeté. Il exerce ainsi notre œil à repérer derrière la réalité quotidienne les fils de fer qui tissent la fatalité.
C'est ce même art qui s'annonce dans Probablement les Bahamas. Un couple de retraités vous parle, comme vous parleraient deux statues d'Edward Kienholz. On s'amuse à les écouter raconter des histoires banales, sur le ton des vieux imbéciles. Mais peu à peu se révèle derrière leurs paroles un acte de violence insoupçonnable. Le tour de force tient à ce que jamais le comique ne quitte la scène.
Ce recueil est composé des textes suivants :
- Probablement les Bahamas (Definitely the Bahamas, traduction Danielle Merahi)
- Claire en affaires (Dealing with Clair, traduction Jean-Pierre Vincent et Frédérique Plain)