Une version de l'histoire
(Eine Version der Geschichte)
Après avoir exécuté le concerto pour violon de Khachaturian, Lusine se fait aborder par un vieil homme dont les paroles éveillent en elle un vieux souvenir. Peu de temps après, elle découvre avec son frère Sammy l’enregistrement audio d’une voix qui pourrait bien appartenir à leur grand-père, datant d’avant la Première Guerre. Il était arménien, mais le passé semble chargé d’ombres et d’oublis. De là débute une longue quête des origines, qui portera la famille jusqu’au terrible génocide arménien de 1915, que l’État turc continue encore à nier à ce jour. En Arménie, si le nourrisson sort de la maison après avoir fait sa première dent, c’est qu’il doit devenir conteur ; et la parole est plus que jamais nécessaire lorsque la répression et le silence perdurent et que la mémoire s’érode peu à peu, avant que tous les témoins disparaissent.