Soixante-trois regards
Alice marche à travers Berlin. Le corps penché en avant, elle cherche l'oubli parce qu'elle se dispute avec son amant. Au long de la Linienstrasse se déroule un long monologue ou plutôt un « flux de conscience », à mi-chemin entre poème et carnet de notes. Dans sa marche pleine de ténèbres et de vent, l’inquiétude, entre passé et présent, ne la quitte pas.
« Qu’auriez-vous fait en quarante-trois ? » se demande-t-elle et, bien sûr : « Que faisait-il en quatre-vingt-neuf ? ».
Dans le Berlin d’aujourd’hui où pourtant la vie bouillonne, la mélancolie ne semble pas vouloir s’en aller, elle accompagne Alice et habite les « soixante-trois regards ».