Nulle part en paix. Antigone.
(Nirgends in friede. Antigone.)
Incarnation du potentiel révolutionnaire des femmes, l’Antigone de Darja Stocker est plurielle, elle jette des ponts entre les vivants et les morts. Réclamant justice pour son frère, engagée dans les soulèvements du Printemps arabe ou aux côtés des personnes réfugiées et exclues de la forteresse Europe, ses colères sont fécondes. Elles dénoncent une humanité bafouée, un monde étrange où l’on vit « en guerre dans la paix ». Antigone devient la figure de proue d’une génération révoltée, mais qui croit en la possibilité d’une solidarité mondiale.
Second volet du diptyque ouvert en 2012 par La Colère d’Olympe, Nulle part en paix. Antigone. est une réécriture originale de la pièce de Sophocle. Nourrie par plusieurs séjours d’enquête en Égypte et en Tunisie, elle tisse avec subtilité des liens entre le mythe d’Antigone et les textes de Heiner Müller, Judith Butler ou encore Einar Schleef. Créée à Bâle en 2015, la pièce a reçu le Prix d’écriture dramatique du Cercle culturel de l’économie allemande.
(Présentation de l’éditeur)