Nocturne
(Nachtland)
À la mort de leur père, Nicole et Philipp se retrouvent pour vider la maison familiale. Dans le grenier, ils découvrent un tableau signé « A. Hitler ». Quand une experte en art nazi arrive pour attester de l’authenticité de l’œuvre, la famille se divise. L’effroi de Judith, horrifiée qu’ils puissent spéculer sur une telle œuvre, tranche avec les arrangements du reste de la famille qui se réjouit de cette source d’argent inespérée.
Au fil d’échanges acerbes sur le legs du nazisme, se rejoue l’implacable question de la conscience allemande après-guerre, de l’indélébile « sentiment de culpabilité » au déni, en passant par les résurgences terrifiantes d’un antisémitisme latent. Une pièce au vitriol sur la conscience de l’Histoire, mettant en perspective ce « passé qui ne passe pas », à une époque où l’expression d’Ernst Nolte se fait si prégnante.