Next (the white room)
Au commencement de cette pièce inspirée de l’affaire France Telecom, deux ouvrières et deux ouvriers pénètrent dans une salle aux lumières blanches, où un inspecteur les attend. Tous travaillent pour la société Osiris et participent désormais au projet NExT : une suite d’épreuves visant à déterminer qui parmi eux peut prétendre à un salaire triplé et qui constitue un frein et doit être écarté. Aucun nom, aucune identité n’est permise : seulement des numéros ainsi que des surnoms attribués selon le bon vouloir de l’inspecteur, auquel l’on ne peut répondre que par « oui » ou par « non ». Au fil de l’entretien, les tests et les questions s’enchaînent jusqu’au vertige : entre rhétorique fallacieuse, pièges insurmontables et mise en compétition suffocante des employés, celui-ci finit par se draper des atours d’une torture clinique et totalitaire. Si bien que l’on se demande s’il peut bien y avoir un seul vainqueur au terme de ce calvaire.