Nature morte dans un fossé
(Natura morta in un fosso)
Un patelin paumé entre Gênes et Milan. La nuit. Boy rentre de boîte. Emboutit la voiture dans un arbre. Descend, fait quelques pas, et découvre, dans un fossé, le cadavre de la jeune Elisa Orlando. La fête endiablée commence. L’enquête, menée par un vieux flic en crise et deux affidés pas trop futés, met à nu parents dérivant, dealers et teenagers, flics, putes et pègre.
Nature morte dans un fossé décrit avec une précision médicale un monde où l’argent et la misère font couler sang et boue, sperme et sueur, larmes et vomissures. L’auteur, armé d'une connaissance solide de cet univers, fait la satire d’une jeunesse sans repères éthiques, logiques ou politiques. Une satire qui se lit comme le meilleur des polars.
En dénonçant les travers de son monde sans acrimonie, en faisant un poème de sa colère, en refusant de disjoindre morale et politique, Paravidino marche sur les traces de Goldoni et de Dario Fo.