Le Passage
Librement inspirée de la vie de la poétesse russe Marina Tsvetaeva, cette pièce raconte la relation d’une mère à son fils, qu’elle aime, mais qui n’est pas sa seule préoccupation. Ses manuscrits, ses poèmes, bref, son travail, lui sont peut-être plus chers encore.
Mère et fils végètent plutôt qu’ils ne vivent, quelques mois avant que n’éclate la Seconde Guerre mondiale, dans un minable hôtel parisien. Réfugiés, sous la surveillance de la police française, ils sont dans un état d’incertitude permanente. Le mari de la poétesse lui demande de rentrer à Moscou, idée que son fils de quatorze ans, ardent défenseur de l’Empire soviétique et des acquis socialistes, salue avec enthousiasme. Mais elle est méfiante, craint pour son œuvre, aimerait rester à Paris, même si ses conditions de vie, médiocres, ressemblent à celles des immigrés d’aujourd’hui.