Ce n’est pas nous, ce n’est que du verre
(To nismo mi, to je samo staklo)
Il en va de Dieu comme du marché libre : on les pense justes et équitables, mais ils nous soumettent perpétuellement à des tentations et des épreuves que nous ne saurions jamais surmonter. Ce n’est pas nous, ce n’est que du verre dissèque les réverbérations du système capitaliste sur les comportements humains, et la lente dépersonnalisation qu’il instaure : tout un chacun n’est plus qu’investissement raté, budget troué, force de travail ou voleur potentiel. Entre épuisement généralisé et manque d’amour, on peut évidemment choisir la soumission ; ou à la manière de Bonnie et Clyde, il est également possible de « dire merde » à tout cela, de partir pour une vie de poursuites et de balles tirées. Mais sort-on pour autant de cet état de violence sans fin ?