Cages (trilogie composée de La Cage (Fille de notaire) / Zones d'ombre / Version des faits)
(Trittico delle gabbie (La Gabbia (Figlia di notaio) / Zone dombra / Versione dei fatti))
La Cage (Fille de notaire), première pièce du tryptique, est un dialogue de haute tension, se déroulant dans le parloir d'une prison d'aujourd'hui. Les personnages sont deux femmes, une célèbre écrivain aisée, qui fréquente les salons bourgeois et sa fille, détenue en tant que terroriste de l'extrême gauche. Elles se rencontrent pour la première fois après onze ans. Elles ne semblent avoir rien en commun - différentes au plus profond de leur être - sinon qu'elles sont comme deux bêtes dans la même cage. En 2005, la pièce a été montée en Italie par l'auteur.
Version des faits est la deuxième pièce composant le triptyque Cages. Celle-ci met en scène une mère accusée d'homicide et confrontée à son avocate commise d'office. Là où la femme de lois apparaît investie du regard de toute une société, avec ses normes et ses interdits, soucieuse des logiques rationnelles et factuelles, l'accusée se livre à une profonde introspection ; jugée pour avoir débranché son fils, jusqu'alors maintenu en état végétatif depuis seize ans, elle expose une souffrance dont les échos se brisent et ne semblent atteindre personne.
Zones d'ombre est la troisième pièce composant le triptyque Cages. Dans celle-ci, un professeur d'université réputé, spécialisé en géologie, se voit incarcéré pour avoir délibérément remis un rapport fallacieux sur l'état d'un terrain, ce qui a mené à l'écroulement d'un logement social bâti par la suite sur celui-ci. Sa fille violoniste apprend la nouvelle et se précipite dans le premier avion pour le retrouver dans sa cellule, convaincue de son innocence. Il s'ensuit un dialogue fiévreux, où les chimères que la fille avait dressées tout autour de son père périssent les unes après les autres, tandis que celui-ci tente rétrospectivement d'affronter son ancien choix et d'assumer sa responsabilité, révélant ces multiples « zones d'ombre » qui habitent tout être.