Manque
(Crave)
Quatre voix résonnent. Quatre échos d’une même déchirure. Teinté de désespoir comme d’une indomptable fureur de vivre, Manque se laisse saisir comme une polyphonie obsessionnelle où la parole ne traverse aucun filtre et l’amour sauve autant qu’il détruit. Si le désir s’y fait irrémédiablement désir de mort avant de se désintégrer dans la folie, Sarah Kane n’en crée pas moins un pur espace de poésie, dont la multiplication des points de vue découvre des conquêtes de soi jusqu’alors inexplorées.
Pour écouter la lecture émouvante de Nicolas Maury dans l'émission Boomerang du 22 octobre 2020 sur France Inter, cliquez ici.