Lui
Un homme à la rencontre de trois femmes. Comme des papillons elles surgissent dans son appartement mais leur poids n’a rien à voir avec celui d’un papillon. Séductrices et sûres d’elles, elles pèsent lourdement sur ses épaules. Leur éclatante revanche sur lui est possible parce que sa mauvaise conscience ne le lâche pas et lui interdit de s’en débarrasser. Une situation idéale pour le pousser à l’extrême.
Par moments c’est très drôle, par moments c’est très méchant, mais dans son ensemble Philippe Djian a préparé ici le bouillon de culture d’un crime passionnel tel qu’on les connaît par les feuilletons de télévision ou par ces horribles faits divers : femmes battues, femmes violées, femmes étranglées. Ce qui est frappant c’est qu’une constellation presque antiféministe dégage une telle fascination. Lui, personnages principal, n’est plus le héros radieux qui choisit sa « proie », il est lui-même pourchassé, victime d’exigences féminines auxquelles il ne sait pas faire face.