Le Suicide par enthousiasme Nouvelles
Nourri des classiques (« Shakespeare et Goethe ! Les muets confidents de mes tourments, les explicateurs de ma vie ! »), lecteur attentif de ses contemporains, Berlioz nous a laissé, outre ses écrits techniques, une riche et brillante correspondance et des ouvrages – volontiers littéraires – comme Voyage musical en Allemagne et en Italie ou Les Soirées de l’orchestre.
Les nouvelles, bien que peu nombreuses, peuvent être divisées en deux groupes : celles rédigées pour compléter Les Soirées de l’orchestre, et celles écrites et publiées indépendamment. Ces dernières forment la matière de ce volume, qui les présente pour la première fois dans leur version originale. Berlioz y transparaît tel qu’il fut : exigeant et intransigeant. Au-delà du musicien, dont le moi habite chacun des textes, c’est un autre portrait que ces pages nous délivrent : celui de la France musicale du XIXe siècle, théâtre sur les planches duquel Berlioz croisa le fer jusqu’à l’épuisement.