Embrasser les ombres / Bobby Fischer vit à Pasadena / Acte
L’héritage scandinave de Norén se combine avec ses affinités électives américaines : Williams et O’Neill. Embrasser les ombres, qui peut être lue comme une pièce sur Eugene O’Neill, esquisse la situation d’un auteur qui a cessé d’écrire, qui doit supporter que sa femme se drogue et que son fils ne soit qu’un vaurien. Il trace le portrait d’un homme pour qui le tragique n’implique pas forcément le malheur et pour lequel la confrontation avec la vérité est libératrice.
Exactement le contraire de ce qui se passe dans Bobby Fischer vit à Pasadena. Ellen a décidé de mourir demain, jour de l’anniversaire de Jenny, sa petite fille morte cinq ans auparavant. Elle ne s’en est jamais remise et a sombré dans l’alcoolisme. Les parents ont préféré effacer le drame, tandis que Tomas, le frère, sort d’un long séjour en hôpital psychiatrique.
Acte nous plonge complètement dans le milieu carcéral et psychiatrique. Un médecin, apparemment sain de corps et d’esprit, face à une femme enchaînée, affaiblie et instable, qui purgerait une peine pour des agissements terroristes. Au fil de la conversation, on ne sait lequel des deux assume le mieux ses actes et ceux qui ont marqué l’Histoire du XXe siècle.
Ce recueil est composé des textes suivants :
- Bobby Fischer vit à Pasadena (Bobby Fischer bor i Pasadena, traduction Amélie Berg)
- Acte (Akt, traduction Jean-Marie Piemme et Sabine Vandersmissen)
- Embrasser les ombres (Och ge oss skuggorna, traduction Louis-Charles Sirjacq et Per Nygren)