Beau rivage / Ciara
Ce recueil de David Harrower fait ressurgir les spectres du passé qui viennent hanter les vivants. Ces nouvelles pièces font s'ouvrir la bonde et laissent s'écouler le flux des souvenirs demeurés trop longtemps enfouis.
Evan Bold a une vingtaine d'années quand, de retour du Pakistan, il retourne dans sa ville natale pour assister au second mariage de ses parents. Il séjourne à l'hôtel Beau Rivage dont la réception est tenue par Helen, quadragénaire quelque peu désœuvrée et désabusée. Au fil de la conversation, ces deux êtres en apparence si opposés découvrent ce qui les lia autrefois et semble avoir laissé en eux des traces indélébiles.
Ciara est un long monologue, endossé par une fille de gangster, qui tient une galerie d'art. Dès qu'elle se met à raconter s'ouvre la boîte de Pandore : les souvenirs ressurgissent, du crime ordinaire aux exactions les plus abjectes et les plus viles du petit monde de la pègre. Ciara nous fait suivre l'itinéraire de gangsters crapuleux dans les rues étroites de Glasgow : le monde des dealers, des prostituées, des escrocs de taille et des voyous à la petite semaine. Chemin faisant, David Harrower dresse un portrait au vitriol de la capitale écossaise, qui n'est pas dénué de résonances universelles.
Ce recueil est composé des textes suivants :
- Ciara (Ciara, traduction Jeanne Schaaf et Elisabeth Angel-Perez)
- Beau rivage (Good with people, traduction Séverine Magois)