Poussière
Onze vacanciers se retrouvent dans le même lieu depuis trente ans, dans un hôtel de bord de mer. Ils sont tous âgés, sauf Marilyn, la fille handicapée mentale de H. Ils sont comme les lettres d'un alphabet sans visage, anonymes et tout à leur solitude. Chaque année, ils se côtoient sans apprendre à se connaître et passent ensemble une semaine ou deux. Sans réel plaisir. Dans Poussière, le langage s'effondre en même temps que la vie. Là où la mort vient se parer de rêve, les bouches d'outre-tombe questionnent le temps qui chavire. Le temps ici n'est plus linéaire, il devient mémoire. Que reste-t-il, quels sont les visages, les souvenirs, les émotions encore présents ? Loin du tumulte et de l'agitation passée, la vie trouve sa raison d'être et accoste avec une majestueuse sérénité, comme enfin parvenue dans l'au-delà. « C'est une pièce sur la fin, sur les au revoir, sur les souvenirs. Une pièce belle et mélancolique qui ne cesse de parler de la vie » dit Lars Norén.
Commande de la Comédie-Française à Lars Norén, sa création le 10 février 2018, dans une mise en scène signée par l'auteur, marque l'entrée de la pièce au répertoire.