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Nations Unies

(Vereinte Nationen)

Le sujet est terrifiant : l’exploitation d’une enfant que l’on rend malheureuse pour gagner de l’argent. Et pourtant la pièce est souvent drôle.
À la première scène, Anton réprimande sa fille Martina qui refuse de manger sa purée et sa viande. Lorsqu’elle tente timidement de se justifier, il lui rétorque qu’« elle peut prendre ce ton aux Nations Unies », mais pas avec lui. À la scène suivante, une conversation entre Anton et sa femme Karin révèle que toute cette scène, comme d’autres auparavant, a été filmée à l’insu de Martina par une caméra cachée dans un paquet de cornflakes. Les parents vendent les films grâce à Oscar qui se charge du « marketing » de ce commerce secret. Au début, ils avaient 103 abonnés, mais les chiffrent ont augmenté rapidement, notamment à partir du moment où ils ont accepté (à contre-cœur pour Anton) de répondre aux commandes des souscripteurs – où ces derniers peuvent indiquer la manière dont l’enfant doit être punie. Alors que tous s’efforcent d’obtenir les meilleures ventes, des dissensions se font bientôt sentir : Karin voudrait tourner elle aussi avec Martina, Anton souhaite des scènes aussi naturelles que possible et, pris d’un délire paranoïaque, il se sent observé avec sa fille dans la rue par des individus aux lunettes noires, Oscar donne des conseils qui ne sont pas suivis et Jessica, sa compagne, refuse les tentatives de sécession féministe que lui propose Karin. On ne sait pas comment prendra fin cette histoire, si ce n’est qu’elle tournera certainement mal pour Martina : la petite fille risque fort d’être écrasée comme cette coccinelle incapable de voler qu’Anton, à la dernière scène, observe attentivement sur le trottoir alors qu’approche une parade militaire.
(Jean-Louis Besson et Antoine Palévody)

Les autres pièces de Clemens J. Setz à l’Agence théâtrale

Le sujet est terrifiant : l’exploitation d’une enfant que l’on rend malheureuse pour gagner de l’argent. Et pourtant la pièce est souvent drôle.
À la première scène, Anton réprimande sa fille Martina qui refuse de manger sa purée et sa viande. Lorsqu’elle tente timidement de se justifier, il lui rétorque qu’« elle peut prendre ce ton aux Nations Unies », mais pas avec lui. À la scène suivante, une conversation entre Anton et sa femme Karin révèle que toute cette scène, comme d’autres auparavant, a été filmée à l’insu de Martina par une caméra cachée dans un paquet de cornflakes. Les parents vendent les films grâce à Oscar qui se charge du « marketing » de ce commerce secret. Au début, ils avaient 103 abonnés, mais les chiffrent ont augmenté rapidement, notamment à partir du moment où ils ont accepté (à contre-cœur pour Anton) de répondre aux commandes des souscripteurs – où ces derniers peuvent indiquer la manière dont l’enfant doit être punie. Alors que tous s’efforcent d’obtenir les meilleures ventes, des dissensions se font bientôt sentir : Karin voudrait tourner elle aussi avec Martina, Anton souhaite des scènes aussi naturelles que possible et, pris d’un délire paranoïaque, il se sent observé avec sa fille dans la rue par des individus aux lunettes noires, Oscar donne des conseils qui ne sont pas suivis et Jessica, sa compagne, refuse les tentatives de sécession féministe que lui propose Karin. On ne sait pas comment prendra fin cette histoire, si ce n’est qu’elle tournera certainement mal pour Martina : la petite fille risque fort d’être écrasée comme cette coccinelle incapable de voler qu’Anton, à la dernière scène, observe attentivement sur le trottoir alors qu’approche une parade militaire.
(Jean-Louis Besson et Antoine Palévody)

Fiche technique

  • Texte inédit
  • Langue source : allemand
  • Nombre de personnages masculins : 2
  • Nombre de personnages féminins : 3

Traducteur.rice.s

  • Jean-Louis Besson
  • Antoine Palévody

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