Ma vie de chandelle
Tenir la chandelle, assister en tiers complaisant à une liaison, est une posture douteuse. Mi-dedans, mi-dehors, le spectateur est condamné, sans véritable pouvoir de s’intégrer, à une passivité des plus mortelles. À un chauffeur de salles, à un maître des applaudissements forcés, à quelqu’un qui était le spectacle en personne, on peut difficilement distribuer ce rôle.
Mais chez Fabrice Melquiot le monde marche autrement : une configuration classique et même banale – un homme tombe amoureux d’un autre homme qui est déjà lié à une femme – devient le tableau époustouflant d’un monde où l’impact de la télévision est omniprésent. Où le spectateur de la télévision est devenu son ultime objet et où la télé-réalité est devenue la réalité tout court.
TRADUCTIONS :
- A Candle for my Life, traduction anglaise de Miriam Heard
- La mia vita de candela, traduction italienne de Pierpaolo Palladino, Edizioni Interculturali
- Vor aller Augen, traduction allemande de Almuth Voss
- Aguantando la vela, traduction espagnole de Fernando Gomez Grande, Editions Teatro del Astillero, Madrid, 2005
- La llama de mi vida, traduction espagnole de Manuel Ulloa Colonia, Ediciones El Milagro, Mexico, 2007