Les Perdus
(Die Verlorenen)
Elles sont créées à l'image de personne. Le ciel est vide et les créatures sur terre sont livrées à elles-mêmes. L'homme est sa propre tâche perpétuelle, une œuvre inachevable ; l'homme est l'effort épuisant de se produire lui-même. Comme s'il fallait constamment sauver l'homme de la mort, du royaume des choses, de l'emprise de l'objectivation, de la diminution et de la profanation mortelles. Comme s'il fallait lutter pour son immortalité, invoquer sa résurrection et son redressement. Comme si l'on pouvait encore prier, en élevant sa voix et la dirigeant vers l'extérieur, là où il n'y a personne. (Ewald Palmetshofer)
Y a-t-il quelqu'un ? C’est par cette question que les personnages d'Ewald Palmetshofer espèrent l'existence d'une autorité supérieure. Mais personne ne leur répond. Ils restent donc là et ne forment plus qu'une communauté de perdus. Parmi eux, il y a Clara qui, à la recherche à la fois d'elle-même et d'un sens à tout cela, commence à perdre non seulement la raison mais aussi bien plus. Un récit sombre et puissant, d'une grande sensibilité, sur ce qui n'est plus et n'a peut-être jamais été.