Les Corps étrangers
Le mythe de l’étranger connaît comme chaque mythe mille et une versions. Aiat Fayez fut un étranger en France et il l’est resté après avoir quitté ce pays.
Le regard de l’étranger reste toujours un regard différent de celui des autochtones. Même avec la meilleure volonté, il parle avec un accent, s’habille différemment ou bouge autrement et, surtout, ne peut se défaire de sa peau. Il est marqué et tous ceux et celles qui le rencontrent le savent tout de suite : « D’où vient votre petit accent ? » Les autochtones ne lui sont pas hostiles, ce serait une hypothèse trop facile. Mais ils sont conditionnés, réagissent comme on les a éduqués, ce qui est simplement humain, n’est-ce pas ?...
Voici quatre scènes qui jettent une fascinante lumière sur cette incompatibilité. Sous quatre angles successifs, Aiat Fayez observe des choses que nous ne pouvions voir avec nos yeux. C’est pour cela que nous avons besoin des siens.