L'Équilibre
(Das Gleichgewicht)
Qui ne souhaiterait parvenir à l’ataraxie des philosophes hellénistiques, à l’état d’une âme que rien ne trouble ?
Bien que le parfait équilibre ressemble à une absence de tout ce qui rend notre vie humaine – les éclats de joie notamment – la peur d’être envahi par un sentiment de tristesse ou d’insatisfaction est généralement la plus forte. Si forte que le rêve de l’ataraxie est probablement aussi vieux que la réflexion de l’homme sur sa condition.
Lilly Groth, le personnage clé de la pièce, attend le retour de son mari, chercheur ayant passé une année en Australie. La dernière nuit qu’elle passe à Berlin-Ouest, d’abord avec une amie commerçante, puis, incapable de dormir, avec un inconnu venu de l’Est, traduit ses incertitudes. Les incertitudes d’une personne qui, après un an de double existence – mariée et pas mariée en même temps –, s’attend à un bouleversement de son équilibre avec le retour de son mari.