Inch'Allah les enfants
C’est un monde dévasté après l’apocalypse où une petite troupe avance vers le nord. Dans cette compagnie, la Mère, accompagnée de ses petits, ses ti-culs, ses sangsues adorées aux bécots mouillés, ainsi que de Mémé en tas de cendres dans le bocal. Tous ensemble, ils marchent des kilomètres durant à travers les landes, les zones commerciales désertiques, les anciennes villes chargées de souvenirs. Ils s’arrêtent sous des ponts ou dans des grottes, et la Mère veille sur ses petits qui s’endorment en mâchonnant des feuilles sèches dans leurs 'tites bouches. Au gré des joutes contre des couleuvres que l’on dévore ensuite jusqu’aux écailles, des défilés de punks aux langues trouées de piercings et aux lèvres lustrées de gloss, qui offrent aux petits des buvards qui fondent sur la langue, on avance vers cet horizon perdu nommé Paradise. Et peut-être que là-bas, on trouvera une route vers le présent.