Greifswalder Strasse
(Auf der Greifswalder Strasse)
Une multiplicité de destinées individuelles s’entremêle dans une petite rue commerçante de Berlin. Un passant égare son chien puis se demande avec sa femme s’il ne s’agissait pas d’un loup. Une caissière meurt sans s’en rendre compte et s’étonne le lendemain que personne ne lui demande de scanner ses articles. Un marchand de légumes rêve d’une funeste prophétie durant la nuit, où on lui augure qu’il ne lui reste plus qu’une journée à vivre et qu’il doit se méfier des girafes. Il y a quelque chose de magique et de mystérieux dans ces rues décrites par Roland Schimmelpfennig : le temps s’y suspend parfois en même temps que le soleil derrière le clocher de l’église, des créatures mythiques se rencontrent au détour d’un croisement, tandis qu’au tabac, un buraliste invoque des animaux et entonne des chants dans des langues jusqu’alors inconnues de lui.