Sous le sable
Une femme heureuse, bien dans sa peau, part en vacances dans sa maison des Landes. Son mari va se baigner et disparaît. Cette histoire fascinait François Ozon. Il l’avait vécue lorsqu’il était enfant : à la plage, avec ses frères et sœurs, il croisait quotidiennement un couple d’une soixantaine d’années. Un jour, l’homme est parti nager mais n’est jamais revenu. l’image de cette femme qui repart seule chez elle avec les affaires de son mari l’a depuis hanté.
Sous le sable de François Ozon est une variation autour de ce souvenir, avec cette idée centrale : comment faire le deuil quand il n’y a pas de corps ? Car l’absence de cadavre rend la mort trop invraisemblable, et donc inacceptable. Elle restitue à la mort ce que le cadavre, par son évidence brutale, tend à estomper : le caractère d’une énigme.