L'Honnête Aventurier
« Certains de ceux qui ont vu sur la scène mon Honnête Aventurier, reconnaissant en lui diverses aventures qui m’étaient arrivées, ont cru que j’avais choisi ma propre personne pour sujet de comédie. [...] La patrie, le génie, les professions, les persécutions mêmes dont le pauvre Guglielmo est l’objet peuvent se retrouver facilement dans ma personne. [...] Mon aventurier obtient la main d’une veuve palermitaine, pourvue de dix mille écus de rente ; j’ai épousé, moi, une jeune personne née à Gênes et qui n’avait pas les richesses de donna Livia, à moins qu’on ne veuille mettre de bon droit en balance le riche patrimoine qu’elle m’a apporté : une sage économie, une pureté de mœurs exemplaire, une docilité inaltérable. » (Goldoni, Mémoires)