La Prison d'Olivier
(Ollys Prison)
La pièce commence avec un « fait divers ». Un soir comme tous les autres, Sheila rentre à la maison. Son père lui adresse la parole, mais la jeune fille refuse de lui parler. Elle ne manifeste pas le moindre signe, pas la moindre volonté de communiquer. Le fil se rompt, il l’étrangle.
Cette nouvelle version de Maison d’arrêt donnée par Georges Bas, traducteur fidèle d’Edward Bond en France, révèle toute la modernité de celui qui est peut-être le plus grand narrateur dramatique de notre temps. L’avant-garde théâtrale, qui s’était éloignée de la narration, la redécouvre à son grand bénéfice. Bond développe en parallèle une vaste réflexion théorique sur l'art théâtral : certaines de ses pièces les plus récentes sont écrites pour défendre la pratique du théâtre en milieu scolaire et pour être jouées devant des publics d'adolescents.