La nuit est mère du jour
(Natten ar dagens mor)
Un des premiers succès de Lars Norén, jamais édité en France, nous mène dans un hôtel au bord de la banqueroute sur la Baltique. L'harmonie familiale est en pleine débâcle, prête à rompre à tout moment. Le père, un alcoolique désespéré, dissimule ses bouteilles et « manifeste les traces d'une grande élégance en ruines ». La mère souffre d'une maladie sournoise à la poitrine, tandis que les deux fils se montrent agressifs ou oisifs. Une orgie de malentendus, de haine et d'agressivité s'abat sur ce huis‐clos familial déserté par la clientèle. Une fresque psychologique retorse, un quatuor de névroses où se déploie toute la fougue de Norén, où chaque mot compte, apportant sa nuance et sa blessure. Sans retenue ni pudeur.