La Mort de Danton
Büchner a vu que la Révolution était un événement total, dépassant le champ politique pour emporter tout l’espace social dans une danse folle. À vingt-deux ans, il a mis toute la Révolution dans son œuvre.
Médecin, il décrypte et décèle toutes les passions des individus et de l’époque : l’ambition, l’inertie, la vanité, les noces de l’érotisme et de la pulsion de mort, l’ivresse et la violence du pouvoir, le désespoir affolé des condamnés, la sottise et les ressentiments du peuple.
Philosophe, il comprend le fondement profond de la mort de Danton : sa vie, ses mœurs et son individualisme libéral menacent le totalitarisme de la vertu prônée par ceux qui « préfèrent la mort à la vie », ces nihilistes que Nietzsche aussi dénoncera : les futurs fascistes ou staliniens.
Amant, il trace des portraits d’amoureux très simples et en même temps bouleversants : Danton et Julie, Camille et Lucile Desmoulins, nouvelle Ophélie.
Poète, il capte dans son alambic toutes les langues de la Révolution : les traits d’esprit, les épigrammes, les chansons, les grands discours.
Écrivain révolutionnaire, il trace une nouvelle dramaturgie où les grisettes et les pauvres tiennent des rôles aussi importants que les rois.
C'est à dire, le podcast de L'Arche, saison 1
Nicolas Bouchaud vous lit La Mort de Danton de Georg Büchner : épisode #7