Foi amour espérance
(Glaube, Liebe, Hoffnung)
L’idée est née dans un bar à vin munichois enfumé. Au début de l’année 1932, le chroniqueur judiciaire Lukas Kristl posa à Horváth cette question intéressante : « Pourquoi le théâtre et les films traitent-ils toujours de crimes capitaux ? » Il ajouta que les pièges dans lesquels les « petits cas » risquent de tomber, par ignorance ou par imprudence, peuvent être aussi dramatiques et que, de surcroît, ils étaient plus répandus. L’idée plut à Horváth et ils conclurent un marché. Le journaliste avait pour tâche de livrer les cas et leurs circonstances, et Horváth se chargerait d’en forger une pièce.
Ainsi est née la pièce, qui commence par cette scène fameuse où une jeune femme essaie de vendre son futur cadavre au centre médico-légal.