Charabia et basta. Entretiens avec Éric Darragon
Baselitz, d’après le nom d’un obscur village en Saxe, est un pseudonyme. Le pseudonyme d’un des plus grands peintres contemporains, dont les racines plongent au cœur de la culture germanique. Mais Baselitz entretient aussi une relation étroite avec la culture et l’art français. Cette relation, qui est un des leitmotivs de ces entretiens, a commencé par un premier voyage à Paris en 1960.
Éric Darragon, historien de l’art et de la culture, de formation opposée à celle du peintre, voulait définir la base, ou du moins les aspects principaux, de l’œuvre de cet artiste. On découvre alors la figure d’un étranger, mais d’un étranger qui va au plus intime de ce qui lui est étranger. Avant 1960, Baselitz était déjà ce qu’il voulait devenir : un artiste allemand. À Paris, la question de cette identité se pose avec encore plus d’insistance. Réfractaire à une expression artistique internationalisée, mais critique virulent de la nationalité dans l’art, il s’oriente vers les œuvres qu’il juge les plus solitaires, les plus en dehors des conventions dominantes.
Entretiens de Georg Baselitz avec Éric Darragon.
Les réponses de Georg Baselitz ont été traduites de l'allemand par Laurent Cassagnau.