• 21/9/24 au 15/12/24 : Le Crédac, Ivry-sur-Seine - Exposition "Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison" sous le commissariat d'Elvan Zabunyan et Claire Le Restif. - En savoir plus
  • 26/11/24 : Librairie L'Atelier, Paris - 19h30 - Rencontre autour de la pièce Le Dibbouk d'An-Ski, avec Pascale Samuel (commissaire de l'exposition "Le Dibbouk. Fantôme du monde disparu" au MAHJ) et Macha Fogel.
  • 27/11/24 : Nouvelle librairie internationale V.O., Lille - 19h - Rencontre avec Fernando López Rodríguez autour de son livre Flamenco queer paru à L'Arche. - Entrée libre !
  • 10/4/25 : Musée d'Orsay, Paris - 19h - Soirée autour de Jon Fosse, prix Nobel de littérature 2023, organisée par Gabriel Dufay. - Sur réservation.
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Gerhard Richter

Gerhard Richter, né en 1932 à Dresde, est considéré comme « l'un des artistes majeurs de la seconde moitié du vingtième siècle » (Libération). Il s'inscrit en 1951 à l'École Supérieure des Beaux-Arts de sa ville natale où il se spécialise dans la peinture murale. Il obtient son diplôme à la suite d'une réalisation pour le musée de l'Hygiène allemand en 1956. Trois ans après, Richter entreprend un voyage à Cassel situé seulement à 15 kilomètres de la frontière est-allemande pour se rendre à la deuxième édition de la Documenta, manifestation phare perçue en R.D.A. comme un redoutable « instrument de propagande » de la création à l'ouest. Il y découvre les œuvres de Ernst Wilhelm Nay, Jackson Pollock, Jean Fautrier et Lucio Fontana dont les tableaux, l'artiste le reconnaîtra rétrospectivement, constituent une des raisons qui le poussent à quitter l'Allemagne de l'Est. Le passage en R.F.A. s'effectue en 1961, peu avant la construction du Mur de Berlin. Richter décide de reprendre ses études et s'inscrit à l'académie des Beaux-Arts de Düsseldorf, où Joseph Beuys vient d'être nommé professeur. S'ensuit une période de travail boulimique, synonyme d'une pratique abstraite et informelle que l'artiste assimile à sa liberté retrouvée. Les tableaux réalisés au début de l'année 1962 - Cicatrice, Agression, Litanie, Blessure - témoignent à ce titre d'un caractère introspectif que son activité de peintre muraliste au service d'une idéologie aliénante avait refoulé. Le changement radical qui le fait passer d'une figuration appliquée, maniérée et « lisible » à une pratique gestuelle et matiériste ne traduit pas tant une rupture stylistique mûrement réfléchie qu'une volonté de repartir à zéro. Il n'en demeure pas moins que cette « parenthèse » de 1962 constitue la seule période où l'artiste ne s'est pas dissimulé derrière un discours qui lui permet, à l'image des peintures abstraites à venir, de maintenir une distance émotionnelle.

Les livres de Gerhard Richter à L’Arche