Harold Pinter
Né le 10 octobre 1930 dans une famille d'origine russe et de religion juive du faubourg d'Hackney à Londres et mort le 24 décembre 2008 à Londres. Il suit des études à la Hackney Downs Grammar School puis passe brièvement à l'Académie royale d'art dramatique. Il débute sa carrière au théâtre en tant qu'acteur, sous le pseudonyme de David Baron. Il collabore à divers magazines et écrit sa première pièce, The Room (La Chambre) interprétée en 1957 par les étudiants de l'université de Bristol. Suivront The Birthday Party en 1958 puis Le Gardien (The Caretaker), qu'il adaptera trois ans plus tard au cinéma. Dans les années 1970, il s'intéresse de plus en plus à la mise en scène et devient directeur associé du National Theater en 1973. Dans la même période, il commence à prendre parti sur des problèmes politiques, s'affichant distinctement à gauche. Il mène un combat continu pour porter à la connaissance du public les violations des droits de l'homme et la répression. Ses courriers sont souvent publiés dans les journaux britanniques, comme The Guardian ou The Independent. Parallèlement, il a collaboré à la radio et à la télévision britanniques (une vingtaine de scripts de 1960 à 1999, ainsi que trois réalisations en 1979, 1982 et 1992). Harold Pinter est également connu en tant que scénariste. Son premier scénario, The Servant, est écrit en 1962 (le film sort en 1963) d'après le roman de Tobin Maugham. Le film est réalisé par Joseph Losey, tout comme Accident (dans lequel Harold Pinter joue d'ailleurs un producteur de télévision) et Le Messager (The Go-Between). Pinter écrit aussi le scénario de La Maîtresse du lieutenant français (The French Lieutenant's Woman), d'après le roman de John Fowles, le film sera nommé aux Oscars de 1981. Plusieurs des pièces de Pinter furent également adaptées pour le cinéma : The Caretaker (1963), The Birthday Party (1968), The Homecoming (1973) et Betrayal qui sera également nommé aux Oscars (1983).
Prix
1996 Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique
2002 membre des Compagnons de l'Honneur en 2002 (ayant précédemment refusé le titre de chevalier)
2005 Prix Nobel de littérature